Alors que tous se demandaient contre qui les Canadiens de Montréal ont acquis, plus tôt aujourd’hui, le centre de 27 ans Sean Monahan des Flames de Calgary ainsi qu’un 1er choix conditionnel pour le repêchage de 2025 en retour de considérations futures, la nouvelle est finalement sortie un peu avant le souper lors d’un point de presse du directeur général Kent Hughes : Carey Price pourrait manquer toute la saison 2022-2023 (détails ici).
D’une tristesse infinie! Cela veut donc dire que le parcours inespéré et inattendu des Canadiens vers la finale de la Coupe Stanley se sera fait à la perte des deux piliers de l’équipe, soit le capitaine Shea Weber et le gardien étoile Carey Price.
Les conséquences pourraient être funestes cette saison, car nous nous retrouverons exactement dans les mêmes conditions qu’en octobre 2021, soit Jake Allen comme premier gardien avec en relève Samuel Montembeault et Cayden Primeau. Devant le filet, rien donc n’est réglé, et on sait comment la dernière saison a évolué et surtout le prix lourd qui a été payé, d’abord par Marc Bergevin et son fidèle lieutenant Trevor Timmins, et ensuite par l’entraîneur-chef Dominique Ducharme, tous congédiés sans autre forme de procès (sauf sur la twittosphère et Internet en général par des fans de hockey en colère de voir leur équipe finir aussi bas dans le classement…).
…sans oublier une éventuelle 8e vague de COVID-19 qui nous pend au bout du nez, alors que la rentrée scolaire et les gelées approchent à grands pas. Et pire encore, des joueurs clés qui pourraient se blesser!!
Je ne veux surtout pas être prophète de malheur, mais j’ai de la peine pour Martin St-Louis. Oui, il a de bons joueurs d’attaque et il les a aidés à retrouver leur fougue en pleine tourmente, mais l’équipe s’est départie de bons défenseurs (Kulak, Chiarot et Romanov pour ne nommer que ceux-là) et a perdu l’entraîneur responsable des défenseurs (Luke Richardson), et elle se retrouve encore une fois sans son meilleur gardien de but. Une blessure à Allen et ce sera problématique à moins que la direction réussisse à mettre le grappin sur un bon cerbère, mais ça sera compliqué, il y a carrément une pénurie de bons gardiens de but dans la Ligue nationale de hockey. Ce ne sera pas facile pour lui. On l’a ovationné le soir du repêchage, que se passera-t-il après cinq défaites d’affilée? Aïe…
Souvenez-vous de l’an dernier, après les Fêtes, Montembeault et Primeau se faisaient défoncer et les Canadiens perdaient par des pointages désastreux (7 à 1 si ma mémoire est bonne le 8 février 2022, qui s’avère le dernier match dirigé par Dominique Ducharme avant son renvoi)…
Dans le cas extrême où on se retrouve sans bon gardien, et avec des blessures et cas de COVID à la pelle, les défaites risquent de s’accumuler et, connaissant les fans des Canadiens, ça risque de brasser pas mal comme l’an dernier.
Surveillez ces hashtags:
#FireMarty
#FireStLouis
#FireHuGo
#FireHughes
#Tank4Bedard
#BedardForever
Ça ne va pas être beau…
Cela étant dit, je désire remercier Carey Price pour les belles années passées avec l’uniforme bleu-blanc-rouge. Pour son leadership tranquille, pour sa détermination, pour ses arrêts clés lorsque c’était nécessaire, et surtout pour l’incroyable parcours éliminatoire de 2021 vers la finale de la Coupe Stanley.
Avec Shea Weber, Marc Bergevin et Dominique Ducharme, c’est un peu le numéro 31 qui m’a finalement attachée à cette équipe après plus d’un quart de siècle à ne pas trop savoir si je l’appuie ou non. Et c’est grâce à Carey et les autres que j’ai passé un printemps et un été 2021 inoubliables, alors que ma famille traversait des moments difficiles.
Mon prochain jersey sera au numéro 31, c’est noté dans ma liste de souhaits. Carey Price a contribué à rassembler tout le Québec, dans un contexte où on sortait d’une 3e vague de COVID-19 et où le couvre-feu et plusieurs restrictions étaient levées les unes après les autres pour un été somme toute confortable après un hiver et un printemps passés confinés à la maison.
Jamais je n’oublierai ces moments spéciaux, après avoir râlé contre la 24e Coupe Stanley gagnée par les mêmes Canadiens en 1993 alors que j’étais partisane des Nordiques. Je désirais tant voir les joueurs des Canadiens gagner cette 25e Coupe et me rendre à la parade. Ce n’est que partie remise, mais je crains maintenant que ça prenne beaucoup de temps.
Je souhaite le meilleur à Carey, à son épouse Angela et à leurs trois enfants. Beaucoup de bonheur, et peu importe s’il revient un jour au jeu ou qu’il est contraint de prendre sa retraite, encore une fois merci pour ces belles années passées à Montréal. You’re such a great guy. I’ll miss you.